Je suis, comme plusieurs, touchée et interpellée par tous ces drames entourant le cancer. Touchée par les histoires qui se terminent bien et hantée par les autres. J’en connais les étapes, le quotidien, les doutes, les joies et l’impuissance. Ma famille en a été éprouvée plus d’une fois. Ma profession en réadaptation périnéale me jette souvent aux premières loges des séquelles et des complications dont souffrent nombre d’hommes et de femmes ayant parcouru ce chemin. C’est avec empathie, sensibilité et ouverture que je travaille avec eux à retrouver une à une, les fonctions perdues, affaiblies ou affectées par ce traumatisme. Parce qu’il s’agit en effet d’un traumatisme, il ne faut jamais en douter. Le corps, les tissus et les fonctions ont nécessairement été impliqués dans d’importants traitements et doivent retrouver lentement leur état d’AVANT. Il existe véritablement un après-cancer, une période pendant laquelle le corps cumulera de petites et de plus grosses séquelles. Une période où le retour à la santé devra être encore la motivation ultime. Retrouver tout ce qui était et qui n’est plus. S’approcher le plus près possible de ce que l’on connaissait avant.
Les séquelles peuvent prendre plusieurs visages : de l’incontinence urinaire et fécale, des douleurs sexuelles, des troubles érectiles, de la fibrose des tissus en passant par les douleurs musculaires, des douleurs chroniques pour finalement toucher le système lymphatique et entraîner œdème, enflure et pression. Une gamme de symptômes d’intensité variable, mais qui peuvent entraver le bien-être au quotidien. Il s’agit souvent de complications bénignes et aucunement alarmantes médicalement parlant, mais qui affectent terriblement les gens qui en souffrent. L’étrange impression de rester seul avec ces conséquences est réelle. De plus, les symptômes n’attirent pas ou peu d’actions médicales. Le cancer n’est plus. Les séquelles sont pourtant réelles et limitantes.
J’ai rencontré tellement de gens souffrant de séquelles traitables du cancer, mais qui ne le savaient pas, qui n’osaient pas ou qui avaient cru bon devoir s’adapter à cette nouvelle réalité. Au quotidien, cela peut devenir difficile à supporter, car la tolérance à l’inconfort a été intensément mise à l’épreuve. J’ai le goût d’encourager ces gens à en parler et à trouver les solutions, car bien que cela est un moindre mal comparativement au chemin parcouru, il n’est pas non plus négligeable. Vous avez le droit d’exiger davantage!
C’est dans cette optique que la clinique Cigonia s’est liée à la clinique AVIVA dans le traitement de ces atteintes. Visitez les services de la clinique AVIVA en physiothérapie (clinique ciblant les séquelles physiques du cancer) et les spécificités du traitement en rééducation périnéale à la clinique Cigonia chez les gens souffrant des séquelles du cancer.
Marie-Ève Prince, Pht au Centre d’expertise Cigonia